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L'anxiété en cours de langue : causes et remèdes

La plupart des méthodes d'apprentissage sont communicatives : elles partent du principe que l'élève va participer aisément à l'oral, et qu'il est à l'aise avec son discours.

Or, tant vis-à-vis du professeur que des autres élèves, il prend un risque en participant : le risque de se tromper. La peur de l'erreur créée un véritable malaise parmi les élèves des cours de langue étrangère. A un degré supérieur, il peut les empêcher d'investir ce nouveau langage, et les mener à l'échec.

Voici donc quelques clarifications qui seront utiles tant aux élèves qu'aux professeurs.

Causes du malaise

Outre les difficultés grammaticales et syntaxiques liées à la langue étrangère, on peut dégager trois raisons principales à l'origine de l'anxiété:

  • La prise de risque : en effet, l'élève peut hésiter ou mal répéter, voire répondre faussement et montrer ainsi qu'il n'a pas compris; cela peut lui valoir des rires ou des moqueries de la part de ses camarades. A l'avenir, il évitera de parler, pour ne pas passer à nouveau un moment désagréable.
  • La frustration : en début d'apprentissage, on arrive à dire moins de choses en langue étrangère qu'en langue maternelle. Cette situation est la conséquence d'une demande mal adaptée faite à l'élève; par exemple, on lui propose souvent de s'exprimer librement trop tôt : évidemment, il ne trouve rien à dire! En début d'apprentissage, les jeux de rôle sont des procédés plus sécurisants.
  • La personnalité de l'élève et celle du professeur : l'élève peut être plus ou moins timide et réagir de façon plus ou moins violente à la frustration. De même, la patience et la motivation sont des facteurs variables en fonction des enseignants.

Remèdes

Cette angoisse peut cependant être atténuée et même supprimée, si les situations d'apprentissages tiennent comptent des éléments ci-dessous :

  • L'enseignant doit valoriser la prise de parole, et corriger en reformulant après l'élève, non en l'interrompant. Il doit savoir l'aider à dire ce qu'il a à dire. Si le message réussit finalement à aboutir, ce sera toujours vécu comme un succès.
  • Ne pas se fixer de trop grands défis : en début d'apprentissage, il vaut mieux se contenter d'actes de communication élémentaires pour installer les bases nécessaires à la construction de la langue étrangère.
  • En parler en classe: on peut aborder le sujet ensemble, y réfléchir et proposer, par exemple, de revenir à la langue maternelle en cas de « panique »; puis petit à petit, l'enseignant pourra donner les mots étrangers pour exprimer cette panique. Ce sera déjà, là, un grand pas de fait!
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