Fiches de Cours > Lycée > Français > Jean Giraudoux

Jean Giraudoux

Vie et oeuvre

Après de brillantes études classiques, Jean Giraudoux intègre l’École Normale Supérieure en 1903. Germaniste, il se rend en Allemagne, et se passionne pour cette culture. Puis il obtient un poste de lecteur à Harvard, aux États-Unis. De retour à Paris, il passe avec succès le concours des Affaires étrangères. En 1914, il est mobilisé, et se bat sur le front, où il sera blessé deux fois. Toutes ces expériences diverses, l’Allemagne, les États-Unis, la guerre, se retrouvent dans ses œuvres : Lectures pour une ombre (1917), Amica America (1919), Adorable Clio (1920).

Après la guerre, son activité diplomatique lui donne l’occasion de préparer les conférences internationales pour la paix. Parallèlement, il publie les romans qui feront sa première célébrité : Simon le Pathétique (1918), Suzanne et le Pacifique (1921), Siegfried et le Limousin (1922), Juliette aux pays des hommes (1924), Bella (1926), Églantine (1927). Le style de ces œuvres tente de saisir l’harmonie du monde, mais face à l’homme, le cosmos semble de plus en plus mystérieux. Le lyrisme est souvent teinté d’inquiétude.

Ayant rencontré le célèbre acteur, Louis Jouvet, Giraudoux s’oriente vers le théâtre. Il propose une adaptation scénique de son roman : Siegfried (1928) est un succès triomphal. Il compose alors une suite de succès ininterrompue : Amphitryon 38 en 1929, Judith en 1931, Intermezzo en 1933, Supplément au voyage de Cook et La guerre de Troie n’aura pas lieu en 1935, Électre et L’Impromptu de Paris en 1937, Ondine en 1939.

Vient la guerre, puis la débâcle. Giraudoux se retire. Il s’essaie au scénario, rassemble dans quelques essais ses idées politiques et littéraires : Pleins Pouvoirs (1939), Littérature (1941), Sans pouvoirs (1943). Il n’abandonne pas pour autant le théâtre, et fait jouer Sodome et Gomorrhe (1943).

C’est le théâtre, surtout, qui a consacré la renommée de Giraudoux. Ses pièces, qui s’inspirent souvent de sources bibliques, légendaires, ou mythologiques, sont d’un style élégant, subtil, parfois précieux, qui ne manque ni de finesse ni d’ironie. Mais il donne à ses œuvres une portée historique, politique et métaphysique*, où elles trouvent une profondeur troublante et remarquable, car en parlant de l’amour ou de la guerre, en général, il met en scène l’homme et son destin.

xs
sm
md
lg