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Les inégalités de développement

Les inégalités de développement existent et s’accentuent. Ces inégalités se situent à tous les niveaux que cela soit dans le domaine économique ou social.

On a l’habitude de caractériser les pays pauvres par leur situation géographique. Ainsi les pays pauvres sont grossièrement situés au sud tandis que les pays développés au nord.

Les pays pauvres voient leur population augmenter alors que celle des pays riches a des difficultés à renouveler sa population.

Quels sont les fondements de ces inégalités et comment les expliquer ?

1) De fortes disparités économiques

a) Une concentration des richesses

Les pays riches rassemblent 20% de la population mais consomment 80% des richesses. Cette population vit plutôt confortablement : alimentation, logement, habillement, rien d’essentiel ne leur manque.

Les pays les plus riches sont : les Etats-Unis, le Japon, l’Europe de l’ouest, Canada, Australie.

Les nouveaux pays industriels comme Hong-Kong, Singapour, Taiwan, Corée du Sud…sont considérés comme des zones du globe en pleines expansions.

b) Une pauvreté endémique

Les pays pauvres sont divers.

Les pays industriels en crise comme l’Europe de l’Est, la Russie commencent économiquement à se relever, mais leur population respective connaisse toujours un fort taux de chômage.

D’autre part, les pays pauvres comme l’Inde, la Chine ou le Brésil connaissent un fort développement économique mais qui ne se partage pas dans les différentes couches de leur population.

Par contre, des pays pauvres sont très nombreux en Afrique, à l’exemple du Mozambique.

2)Des conditions de vies inégales

a)Une population protégée

La population des pays riches demeurent protégée. En effet, ces populations vieillissent et augmentent lentement. Les habitants vivent de plus en plus vieux grâce aux progrès de la médecine et de l’hygiène. Les dépenses de santé sont très élevées. L’espérance de vie moyenne d’un habitant des pays riches est en augmentation et actuellement elle est de 80 ans en France.

Les femmes ont de moins en moins d’enfants sauf en France où le nombre d’enfants en moyenne est de deux par famille. Le taux de fécondité est le nombre d’enfants par femme (de 15 à 49 ans) et par an.

Il ne faut pas confondre taux de fécondité et taux de natalité qui est le nombre de naissances pour 1000 habitants par an.

Le taux de natalité dans les pays riches est faible mais la population vieillit car le taux de mortalité diminue, la croissance n’est donc pas négative mais faible.

Le taux de mortalité est le nombre de décès pour 1000 habitants par an.

La population des pays développés est privilégiée car elle concentre tous les moyens liés aux progrès. Qu’en est-il des autres ?

b) Une population en danger

Dans les pays pauvres, la croissance de la population est forte et les densités augmentent également.

Le taux de fécondité est le double des pays riches et le fort taux de mortalité permet de compenser l’augmentation de la population. De puis peu, le taux de natalité stagne. Les pays pauvres subissent de fortes épidémies comme le choléra liées à un très bas niveau sanitaire, le SIDA lié à un manque de connaissance médicale ou encore à la guerre. La guerre est un facteur de pauvreté car elle détruit les possibilités de récoltes agricoles , blessent et tuent la jeunesse qui est très souvent embrigadée. Enfin, les progrès de la médecine sont extrêmement lents et le nombre de médecins est restreint : un pour 3 000 habitants.

Ces conditions de vie sont difficiles et précaires, la population vit dans des conditions qui méritent de la part des pays développés une aide et attention particulières.

Les différentes populations réparties sur le globe n’ont donc pas les mêmes conditions de vie. Les pays riches concentrent les avantages tandis que les pays pauvres, la situation est opposée. La part de moins de 20 ans est majoritaire, mais les difficultés sanitaires et les instabilités politiques nuisent aux possibilités positives qui pourraient être engendrées par le dynamisme de la population.

Ces fortes disparités entrainent des mouvements de population attirée par une possibilité d’amélioration de leur condition de vie.

3) Les migrations internationales

a)Des régions du monde attrayantes

Au XIXème siècle et au début du XXème siècle, beaucoup d’Européens ont émigré vers les Etats-Unis et vers l’Australie. Aujourd’hui les migrations internationales touchent 150 millions de personnes. La migration internationale se caractérise par un déplacement de la population d’un pays vers un autre. Un émigré est donc une personne qui a quitté son pays natal tandis qu’un immigré est une personne installée dans un pays qui n’est pas son pays natal.

Les foyers de migrations sont les pays riches mais plus spécifiquement : l’Amérique du Nord et l’Europe. Ces régions sont attrayantes pour les migrants car elles procurent très souvent un travail et des conditions de vie que les migrants considèrent meilleures. Il ne faut pas négliger non plus que les personnes fuient des régions sinistrées par la guerre et recherchent un asile pour assurer à leur famille une vie plus décente.

Mais qu’en est-il des conditions de vie réelles qui les attendent dans le pays d’accueil ?

b) Un espoir très souvent déçu

Les migrations permettent aux pays d’accueil une mixité de la population qui diversifie leur culture et crée des échanges. Mais des réactions d’incompréhensions, de rejets sont possibles.

En effet, les populations arrivées dans les pays sont très souvent déçues car elles se retrouvent dans des quartiers délabrés et avec très peu de moyens mis en place pour améliorer leur cadre de vie. La difficulté est double car il faut apprendre une nouvelle langue, s’adapter à une nouvelle culture. Les emplois proposés sont très physiques :bâtiments pour les hommes et ménages pour les femmes, le plus souvent. Les revenus sont insuffisants face au niveau de vie du pays accueillant. De ces incompréhensions naissent d’une part de la colère chez les immigrés ou enfants d’immigrés et d’autre part une augmentation d’extrémisme chez les personnes estimant être présentes depuis des générations et s’opposant à l’immigration.

Ainsi, les migrations internationales permettent aux populations de se rencontrer et d’échanger. Or, la difficulté réside dans le fait que les migrations sont principalement dirigées du sud vers le nord. Les populations les plus pauvres vont vers le nord et envoie l’argent reçu en salaire à la famille demeurée au pays. Mais si l’argent reçu est une aide pour la famille elle ne résout pas pour autant le problème du chômage inhérent au pays quitté.

En somme, les inégalités apparaissent à toutes les échelles géographiques et sont plus ou moins importantes. Ces inégalités sont fortes entre les pays riches et pays pauvres, d’où un attrait des populations des pays pauvres pour les pays riches.

Mais, si les populations pauvres fondent des espoirs d’émigration très souvent déçus, des solutions plus concrètes doivent être trouvées. En effet, le départ des populations n’améliorent pas l’économie du pays et le gouvernement de ce pays n’est pas poussé à intervenir pour améliorer la situation économique et sociale. Si aucune politique active n’est mise en place, la situation ne peut que s’aggraver vers une accentuation encore plus nette des inégalités.

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