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Le Brésil

Le Brésil est un Etat-Continent du sud de l’Amérique Latine. Le Brésil est un grand exportateur de produits agricoles , le Brésil est aussi devenu une puissance industrielle. Son économie compte sur de vastes réserves d’espaces dont les ressources sont encore exploitées.

Le Brésil est un pays moteur de l’Amérique Latine mais qui à l’intérieur génère une grande inégalité de croissance.

Comment la croissance économique du Brésil se répartie-t-elle ?

1) Un territoire immense

a) Un pays à moitié vide

Le Brésil a une surface de 8,5 millions de km2, c’est 15 fois la superficie de la France .Le Brésil se situe au 5ème rang mondial pour sa superficie. Cette immensité offre des ressources considérables : de vastes espaces agricoles, des richesses minières ,un potentiel hydrocarbure très important.

Mais l’immensité pose des problèmes des transports . Ainsi, le pays est à moitié vide car la densité moyenne est de 20 habitants au km2 pour une population de 170 millions d’habitants. La population se concentre sur une bande littorale. Ainsi, tout le territoire n’est pas maitrisé.

L’intérieur du pays est très peu peuplé lié au manque d’infrastructures évidents.

Les contraintes naturelles comme la forêt amazonienne est un « enfer vert » pour l’homme. Le Sud connaît un climat tempéré et est densément peuplé. Le Nord est quand à lui dédié à l’agriculture mais le Nordeste subit de fréquentes sècheresses, ce qui nuit à l’agriculture.

b) Une mise en valeur en marche

Un mouvement migratoire important se dirige vers les fronts pionniers. Un front pionnier est la mise en valeur de terres encore peu exploitées.

Ainsi l’Etat brésilien pousse les brésiliens à exploiter l’Amazonie dans la région du Nord-Ouest, dans la région du Manaus par exemple. La déforestation de la forêt amazonienne permet à des exploitants de gagner des terres.

2) Des fortes inégalités

a) La ville : témoin de ces inégalités

L’urbanisation du Brésil a été l’une des plus rapides du monde. Actuellement près de 80% de la population vit en ville alors qu’il y a cinquante ans un Brésilien sur trois seulement était citadin. La croissance urbaine , alimentée par l’exode rural, a fait naître des agglomérations gigantesques, des mégapoles comme Rio de Janeiro, capitale du Brésil jusqu’en 1960 et sa deuxième ville après Sao Paulo, est l’une d’entre elles . Sa croissance provoque de grands problèmes sociaux. En effet, à Rio les pauvres se regroupent dans des quartiers à l’habitat fragile que l’on nomme favelas. Ces favelas se développent sans structure sur les pentes escarpées et domine la ville. Pour les habitants de favelas, il est primordial d’être proche de la ville pour travailler dans le secteur informel qui fait vivre ces habitants.

b) La question de la Terre

L’agriculture est secteur économique important et emploie près du quart de la population et fournit près du tiers des exportations du pays. Il est devenu l’un des principaux producteurs mondiaux de produits agricoles. Mais deux types d’exploitations agricoles s’opposent au Brésil. D’un côté, les très grandes exploitations appelées latifundios, consacrées surtout à l’élevage extensif appartiennent à de très riches propriétaires. De l’autre, les plantations dont la production de café , d’agrumes ou de soja sont destinées à l’exportation et qui sont souvent la propriété de grandes firmes étrangères.

Les exploitants des minifundios , très petites exploitations pratiquent une agriculture vivrière. L’agriculture vivrière est l’agriculture dont la production est destinée à nourrir le paysan et sa famille. Or, cette agriculture ne suffit plus à nourrir sa famille, aussi ils travaillent , avec des millions d’autres, comme ouvriers agricoles sur les grands domaines.

Mais les grands domaines se modernisent et ont moins besoin de leur service. Par conséquent, le paysan doit dans ce cas suivre les autres à la ville et effectuer ce que l’on appelle l’exode rural, qui le fait échouer dans les favelas.

Le Brésil est un pays qui à l’échelle du continent pourrait être le moteur du développement de l’Amérique Latine. Or, à l’intérieur du pays de fortes inégalités sont apparentes. Par l’empreinte de la colonisation, la façade océanique demeure la plus développée. Le reste du pays étant plus difficile à mettre en valeur du fait des coûts des infrastructures à mettre à place.

Enfin au niveau économique la question agraire demeure une source de difficulté pour le Brésil qui propose aux paysans de défricher les terres Amazoniennes afin de devenir propriétaire d’une exploitation. Mais l’Homme brésilien peut il s’opposer aux grandes exploitations développées au Brésil qui sont parfaitement intégrées à la mondialisation et sont donc nécessaire au Brésil qui souhaite demeurer dans la course. Pourtant résoudre le problème de la terre permettrait à de nombreux brésiliens d’éviter de grossir les favelas dans l’espoir de meilleures conditions.

La question de la terre est donc cruciale au Brésil et la façon dont l’Etat la résoudra sera déterminante pour l’avenir du pays.

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